Ce projet est né au cours de la préparation de la pièce de SENEQUE :
Les Troyennes qui raconte le génocide du peuple de Troie, le partage et le départ en esclavage des dernières femmes.

Il s’est inventé comme une recherche dramaturgique autour de la pièce, une façon de mettre en perspective la tragédie antique avec des tragédies plus récentes, il a acquis ensuite son indépendance et s’est imposé comme un vrai spectacle à la recherche de forme de représentations libérées et inventives.

Outil d’investigation, regard sur le fiel, la haine et la folie qui conduisent à des massacres, Projet B s’organise autour de trois épisodes, trois représentations qui ont toutes en commun de se dérouler en partie dans un autobus en mouvement dans la ville.

Conçu et mis en scène par Théo Kailer Vidéo P.Y Toulot Musique et interprètation musicale Arnaud Laurens Avec Emmanuel Broche, Valérie Furiosi, Yann de Graval, Théo Kailer, Werner Kolk, Gilles Velay
Et la participation de Marie Flore Benaya, Marie Pierre Cucchi, Emeline, Ali Maammar, Jean Benoît Nodon de Mombaron, André Zonza.

«Il existe un tableau de Klee qui s’intitule Angelus Novu.
Il représente un ange qui semble sur le point de s’éloigner de quelque chose qu’il fixe du regard.
Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées.
C’est à cela que doit ressembler l’Ange de l’Histoire.
Son visage est tourné vers le passé.
Là où nous apparaît une chaîne d’événements il ne voit, lui, qu’une seule et unique catastrophe qui sans cesse amoncelle ruines sur ruines et les précipite à ses pieds.
Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui a été démembré.
Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si violemment que l’ange ne peut plus les refermer.
Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’élève jusqu’au ciel.
Cette tempête est ce que nous appelons le progrès.»
Walter Benjamin